Finance durable : un pacte vert pour l’Europe

Le pacte vert pour l’Europe (European Green New Deal) a pour but de dynamiser le rôle de la finance dans la mise en place d’une économie qui - tout en étant performante - servirait les objectifs environnementaux et sociaux. Ce pacte a désormais des conséquences concrètes, avec de nombreux changements dans la finance durable pour éviter l’éco-blanchiment.

Temps de lecture : 4 min

Statut : (R)évolution réglementaire en cours

Le pacte vert pour l’Europe (European Green New Deal) a désormais des conséquences concrètes : l’ensemble des acteurs de la finance doit respecter et mettre en œuvre de nombreuses nouvelles réglementations qui poussent l’ensemble des parties prenantes (entreprises, banques, investisseurs, etc.) vers une plus grande transparence et plus de matérialité dans leurs engagements à l’égard d’une finance durable.

Transparence en matière de finance durable (SFDR)

Derrière cet acronyme qui signifie Sustanaible Finance Disclosure Resolution (informations à fournir en matière de développement durable dans le secteur des services financiers), se cache une petite révolution dans le reporting extra-financier des sociétés d’investissement et des produits financiers.

De nombreuses informations relatives à la « durabilité » doivent être fournies en se basant sur des indicateurs obligatoires communs : les PAI (Principal Adverse Impacts).

L’objectif est double : indiquer les effets négatifs induits, d’un point de vue ESG (environnement, social, gouvernance), des différents produits financiers mais également expliquer les mesures mises en place par ces derniers, dans leur gestion, pour les limiter.

Taxonomie

Pour simplifier il s’agit d’un « dictionnaire commun et raisonné » de la finance durable qui prévoit les critères et la procédure d’identification de ce qu’est un investissement durable ou une activité durable.

C’est sur cette même taxonomie que reposent notamment les différents critères de reporting exigés par SFDR. L’objectif est simple : pouvoir indiquer de manière claire et transparente à l’investisseur final le degré de durabilité de son investissement.

Tout le monde dans le même bateau

Mais tout cela ne touche pas que les entités financières. Les entreprises elles-mêmes deviennent la source principale de données ESG. Ces données sont ensuite réutilisées, analysées par différents acteurs (sociétés de gestion, fournisseurs de données, etc.) dans le cadre de ces réglementations. L’objectif est qu’en bout de chaîne, l’investisseur final soit informé de manière « transparente et crédible » sur l’aspect « durable » de son produit ou service et de son producteur.

Un déploiement progressif

Pour le secteur financier, les conséquences de ces réglementations sont nombreuses, à la fois sur l’organisation interne des entreprises, la collecte des données, la gestion des produits d’investissement, le reporting, etc.

De plus l’ensemble des détails techniques d’application n’est pas encore totalement arrêté (par exemple : la place du nucléaire dans la taxonomie).

Ces réglementations s’appréhendent donc de manière évolutive et seront progressivement mises en œuvre à partir de cette année 2022 sans retour à « l’ancien monde » possible.

La finance durable est un sujet du présent et de l’avenir, un enjeu majeur pour les acteurs des marchés financiers qui engagent nécessairement leur réputation.

Gare à ceux qui ne respecteront pas leurs engagements.

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